Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi :
Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur.
Ils venaient aussi offrir le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur :
un couple de tourterelles ou deux petites colombes.
Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C’était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d’Israël, et l’Esprit Saint était sur lui. Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur. Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint au Temple. Au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait, Syméon reçut l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant :
« Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples : lumière qui se révèle aux nations
et donne gloire à ton peuple Israël. »
Recevoir la lumière.
Allons à la rencontre du Christ, nous tous qui honorons et vénérons son mystère avec tant de ferveur, avançons vers lui dans l'enthousiasme. Que tous sans exception participent à cette rencontre, que tous sans exception y portent leurs lumières.
Si nos cierges procurent un tel éclat, c'est d'abord pour montrer la splendeur divine de celui qui vient, qui fait resplendir l'univers et l'inonde d'une lumière éternelle en repoussant les ténèbres mauvaises ; c'est aussi et surtout pour manifester avec quelle splendeur de notre âme, nous-mêmes devons aller à la rencontre du Christ.
De même, en effet, que la Mère de Dieu, la Vierge très pure, a porté dans ses bras la véritable lumière à la rencontre de ceux qui gisaient dans les ténèbres ; de même nous, illuminés par ses rayons et tenant en mains une lumière visible pour tous, hâtons-nous vers celui qui est vraiment la lumière.
C'est évident : puisque la lumière est venue dans le monde et l'a illuminé alors qu'il baignait dans les ténèbres, puisque le Soleil levant qui vient d'en haut nous a visités, ce mystère est le nôtre. C'est pour cela que nous avançons en tenant des cierges, c'est pour cela que nous accourons en portant des lumières, afin de signifier la lumière qui a brillé pour nous, mais aussi afin d'évoquer la splendeur que cette lumière nous donnera. Courons donc ensemble, allons tous à la rencontre de Dieu. ~
Cette lumière véritable, qui éclaire tout homme venant en ce monde, voici qu'elle vient. Soyons-en tous illuminés, mes frères, soyons-en tous resplendissants.
Que nul d'entre nous ne demeure à l'écart de cette lumière, comme un étranger ; que nul, alors qu'il en est inondé, ne s'obstine à rester plongé dans la nuit. Avançons tous dans la lumière, tous ensemble, illuminés, marchons à sa rencontre, avec le vieillard Syméon, accueillons cette lumière glorieuse et éternelle. Avec lui, exultons de tout notre cœur et chantons une hymne d'action de grâce à Dieu, Père de la lumière, qui nous a envoyé la clarté véritable pour chasser les ténèbres et nous rendre resplendissants.
Le salut de Dieu, qu'il a préparé à la face de tous les peuples et qu'il a manifesté pour la gloire du nouvel Israël que nous sommes, voilà que nous l'avons vu à notre tour, grâce au Christ ; et nous avons été aussitôt délivrés de la nuit de l'antique péché, comme Syméon le fut des liens de la vie présente, en voyant le Christ.
Nous aussi, en embrassant par la foi le Christ venu de Bethléem à notre rencontre, nous qui venions des nations païennes, nous sommes devenus le peuple de Dieu, car c'est le Christ qui est le salut de Dieu le Père. Nous avons vu de nos yeux Dieu qui s'est fait chair. Maintenant que la présence de Dieu s'est montrée et que nous l'avons accueillie dans notre âme, nous sommes appelés le nouvel Israël : et nous célébrons sa venue par une fête annuelle pour ne jamais risquer de l'oublier.
En ce jour de la Nativité, dans le psaume: « La terre tout entière a vu la victoire de notre Dieu. Acclamez le Seigneur, terre entière, sonnez, chantez, jouez. »
Et dans l’évangile de ce jour : « Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom.»
Nous venons nous prosterner devant l’enfant de la crèche avec tous ceux qui « croient en son nom ».
C’est le temps de la contemplation et de l’adoration.
C’est le temps de la foi. De la confession de foi.
Au cœur de ce monde et devant la crèche nous proclamons que Dieu se fait Père en son Fils unique pour que tous soient sauvés et entrent dans la jubilation.
P. Bruno
« Notre Sauveur, mes bien-aimés, est né aujourd'hui : réjouissons-nous ! Il n'est pas permis d'être triste, lorsqu'on célèbre l'anniversaire de la vie. Celui-ci détruit la crainte d'avoir à mourir, il nous donne la joie de l'éternité promise.
Personne n'est tenu à l'écart de cette allégresse, car le même motif de joie est commun à tous. Notre Seigneur, chargé de détruire le péché et la mort, n'ayant trouvé personne qui en fût affranchi, est venu en affranchir tous les hommes. Que le saint exulte, car il approche du triomphe. Que le pécheur se réjouisse, car il est invité au pardon. Que le païen prenne courage, car il est appelé à la vie.
En effet, le Fils de Dieu, à la plénitude des temps fixée dans la profondeur impénétrable du plan divin, a épousé la nature humaine pour la réconcilier avec son Créateur ; c'est ainsi que le démon, inventeur de la mort, allait être vaincu par cette nature même qu'il avait vaincue. »
SERMON DE SAINT LÉON LE GRAND POUR NOËL
Pour retrouver les messages plus anciens, cliquez sur le bouton "Messages du Père" en haut du site ou cliquer sur le bouton ci-dessous
En cette nuit de la Nativité, dans le psaume: « Les arbres des forêts dansent de joie devant la face du Seigneur, car il vient, il vient pour juger la terre. »
Et dans l’évangile de ce jour : « alors l’ange leur dit : ‘Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur, qui est le Christ.»
La joie du ciel et la joie de la terre se rejoignent devant ce petit enfant de la crèche. Joie qui saisit toute la création devant son Seigneur et Sauveur.
En ce soir de Noël entrons dans la danse avec tout ce qui est créé devant Celui de qui nous tenons la vie et l’existence.
P. Bruno
« Homme, éveille-toi : pour toi, Dieu s’est fait homme. Réveille-toi, ô toi qui dors, relève-toi d’entre les morts, et le Christ t’illuminera. Pour toi, je le répète, Dieu s’est fait homme.
Tu serais mort pour l’éternité, s’il n’était né dans le temps. Tu n’aurais jamais été libéré de la chair du péché, s’il n’avait pris la ressemblance du péché. Tu serais victime d’une misère sans fin, s’il ne t’avait fait cette miséricorde. Tu n’aurais pas retrouvé la vie, s’il n’avait pas rejoint ta mort. Tu aurais succombé, s’il n’était allé à ton secours. Tu aurais péri, s’il n’était pas venu.
Célébrons dans la joie l’avènement de notre salut et de notre rédemption. Célébrons le jour de fête où, venant du grand jour de l’éternité, un grand jour éternel s’introduit dans notre jour temporel et si bref. »
SERMON DE SAINT AUGUSTIN POUR NOËL
Éveille-toi
Pour retrouver les messages plus anciens, cliquez sur le bouton "Messages du Père" en haut du site ou cliquer sur le bouton ci-dessous
En ce quatrième mercredi de l’Avent, dans le psaume: « Seigneur, enseigne-moi tes voies, fais-moi connaître ta route. Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi. »
Et dans l’évangile de ce jour : « tous ceux qui apprenaient ces évènements les conservaient dans leur cœur et disaient : ‘Que sera-donc cet enfant ?’ En effet, la main du Seigneur était avec lui.»
Le croyant est invité à se mettre à l’école du Seigneur. A se laisser enseigner par lui. C’est le chemin de tout disciple : se mettre à la suite d’un maître pour recevoir de lui une discipline de vie.
Acceptons de laisser le Seigneur former en nous un cœur de disciples prompts à vivre de sa parole.
P. Bruno
« Il y a un seul Dieu. Nous ne le connaissons pas autrement, frères, que par les saintes Écritures. Par conséquent, voyons tout ce que proclament les divines Écritures et reconnaissons tout ce qu’elles enseignent. Croyons le Père comme il veut être cru ; glorifions le Fils comme le Père veut qu’il soit glorifié ; et recevons le Saint-Esprit comme le Père veut qu’il soit donné. Ne voyons pas selon notre propre choix, ni d’après notre propre intelligence, ni en faisant violence aux dons de Dieu, mais de la façon que lui-même a voulu indiquer par les saintes Écritures. »
TRAITÉ DE SAINT HIPPOLYTE DE ROME CONTRE L'HÉRÉSIE DE NOET
« Le mystère aujourd'hui manifesté... »
Pour retrouver les messages plus anciens, cliquez sur le bouton "Messages du Père" en haut du site ou cliquer sur le bouton ci-dessous
En ce quatrième mardi de l’Avent, dans le psaume: « Mon cœur exulte à cause du Seigneur ; mon front s’est relevé grâce à mon Dieu. »
Et dans l’évangile de ce jour : « Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom !»
Plus nous approchons du jour de Noël plus la Parole de Dieu nous invite à la joie. Joie du ciel qui vient rejoindre la joie de la terre. Joie devant les œuvres de Dieu pour nous, dont la plus grande est celle de l’Incarnation pour notre salut.
Avec Marie et tous les croyants, chantons la sainteté de Dieu.
P. Bruno
« Marie dit : Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur.
Elle dit : le Seigneur m’a honorée d’une faveur si grande, si inouïe, qu’on ne peut l’expliquer dans aucun langage, mais c’est à peine si, même au plus profond du cœur, l’amour peut le saisir. Aussi je mets toutes les forces de mon âme à rendre grâce dans la louange. Pour contempler l’infinie grandeur de cette faveur, je consacre avec reconnaissance tout ce que je vis, tout ce que je sens, tout ce que je découvre, car dans ce Jésus, « mon Sauveur », mon esprit est comblé de joie par sa divinité éternelle, ma chair fécondée par la conception temporelle.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son Nom.
Ceci se réfère au début du Cantique : Mon âme exalte le Seigneur. Elle seule, cette âme, pour laquelle le Seigneur a daigné faire de grandes choses, peut l’exalter comme il convient et dire, en invitant à partager ses vœux et ses intentions : Magnifiez avec moi le Seigneur, exaltons tous ensemble son nom. En effet, qui connaît le Seigneur et néglige de le glorifier autant qu’il peut, de sanctifier son nom, sera tenu pour le plus petit dans le Royaume des cieux. Saint est son nom : car du sommet d’une puissance sans pareille, il dépasse toute créature, et de l’univers qu’il a fait il est infiniment différent. »
COMMENTAIRE DE SAINT BÈDE LE VÉNÉRABLE SUR L'ÉVANGILE DE LUC
Le Magnificat
Pour retrouver les messages plus anciens, cliquez sur le bouton "Messages du Père" en haut du site ou cliquer sur le bouton ci-dessous
"Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples,
c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres" Jean 13, 35
Ce site utilise des cookies pour assurer une meilleure expérience. En continuant à utiliser ce site Web, vous acceptez leur utilisation. En savoir plus sur notre politique de confidentialité.