A vous tous et toutes qui, d’une manière ou d’une autre, avez été particulièrement présents auprès de moi pour le décès et les funérailles de maman, je tiens à exprimer mes plus vifs et profonds remerciements.
Un remerciement tout particulier à l’Equipe d’Animation Pastorale pour l’immense travail fourni pour la préparation du Clos et du repas partagé après la célébration des funérailles, faisant appel à nombre d’entre vous pour cette prise en charge.
Merci à ceux et celles qui ont si bien animé la messe. Quelle belle célébration a accompagnée maman pour la préparer au banquet du ciel.
Je ne voudrais oublier personne, alors, à tous, merci.
Vous trouverez ci-dessous les textes de la Parole de Dieu lus pour la messe et mon homélie. Beaucoup m’ont dit qu’ils souhaitaient l’avoir. Je m’exécute donc.
Que tous ceux que nous avons aimés et qui sont dans la gloire du Père continuent à nous porter dans l’amour.

Père Bruno

Lectures de la Parole de Dieu pour la messe des funérailles de maman

Première lecture : lecture de la première lettre de saint Jean 3, 1-4

Voyez quel grand amour nous a donné le Père pour que nous soyons appelés enfants de Dieu – et nous le sommes. Voici pourquoi le monde ne nous connaît pas : c’est qu’il n’a pas connu Dieu.
Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté. Nous le savons : quand cela sera manifesté, nous lui serons semblables car nous le verrons tel qu’il est.
Et quiconque met en lui une telle espérance se rend pur comme lui-même est pur.
Qui commet le péché transgresse la loi ; car le péché, c’est la transgression.
Or, vous savez que lui, Jésus, s’est manifesté pour enlever les péchés, et qu’il n’y a pas de péché en lui.

Psaume 15

Garde-moi, mon Dieu : j'ai fait de toi mon refuge. J'ai dit au Seigneur : « Tu es mon Dieu ! Je n'ai pas d'autre bonheur que toi. »
Toutes les idoles du pays, ces dieux que j'aimais, ne cessent d'étendre leurs ravages, et l'on se rue à leur suite.
Je n'irai pas leur offrir le sang des sacrifices ; leur nom ne viendra pas sur mes lèvres !
Seigneur, mon partage et ma coupe : de toi dépend mon sort.
La part qui me revient fait mes délices ; j'ai même le plus bel héritage !
Je bénis le Seigneur qui me conseille : même la nuit mon cœur m'avertit.
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche ; il est à ma droite : je suis inébranlable.
Mon cœur exulte, mon âme est en fête, ma chair elle-même repose en confiance :
Tu ne peux m'abandonner à la mort ni laisser ton ami voir la corruption.
Tu m'apprends le chemin de la vie : devant ta face, débordement de joie ! A ta droite, éternité de délices !

Deuxième lecture : de la deuxième lettre de Paul aux Corinthiens 4, 6-18

 Car Dieu qui a dit : Du milieu des ténèbres brillera la lumière, a lui-même brillé dans nos cœurs pour faire resplendir la connaissance de sa gloire qui rayonne sur le visage du Christ. Mais ce trésor, nous le portons comme dans des vases d’argile ; ainsi, on voit bien que cette puissance extraordinaire appartient à Dieu et ne vient pas de nous. En toute circonstance, nous sommes dans la détresse, mais sans être angoissés ; nous sommes déconcertés, mais non désemparés ; nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés ; terrassés, mais non pas anéantis. Toujours nous portons, dans notre corps, la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre corps.
En effet, nous, les vivants, nous sommes continuellement livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre condition charnelle vouée à la mort. Ainsi la mort fait son œuvre en nous, et la vie en vous. L’Écriture dit : J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé. Et nous aussi, qui avons le même esprit de foi, nous croyons, et c’est pourquoi nous parlons.
Car, nous le savons, celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera, nous aussi, avec Jésus, et il nous placera près de lui avec vous.
Et tout cela, c’est pour vous, afin que la grâce, plus largement répandue dans un plus grand nombre, fasse abonder l’action de grâce pour la gloire de Dieu.
C’est pourquoi nous ne perdons pas courage, et même si en nous l’homme extérieur va vers sa ruine, l’homme intérieur se renouvelle de jour en jour.
Car notre détresse du moment présent est légère par rapport au poids vraiment incomparable de gloire éternelle qu’elle produit pour nous.
Et notre regard ne s’attache pas à ce qui se voit, mais à ce qui ne se voit pas ; ce qui se voit est provisoire, mais ce qui ne se voit pas est éternel.

Evangile selon saint Jean 17,1-7

 Que votre cœur ne soit pas bouleversé : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures ; sinon, vous aurais-je dit : “Je pars vous préparer une place” ? Quand je serai parti vous préparer une place, je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi, afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi. Pour aller où je vais, vous savez le chemin. » Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous savoir le chemin ? » Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi.
Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu. »

Homélie pour les funérailles de maman

Vendredi 4 juin 2021

Quelle joie !
Car c’est bien ce que nous célébrons aujourd’hui : une rencontre.
Une rencontre sainte, lumineuse, tant désirée et attendue de la part de maman avec son Dieu qu’elle a toujours aimé et prié.
Une rencontre qui s’est produite le jour de la Visitation et au lendemain de la fête des mères en laquelle j’avais demandé à Dieu que le plus beau cadeau à faire à maman serait qu’il lui ouvre les portes du ciel. Et Marie, notre maman du ciel est venue chercher Marthe, notre maman de la terre, pour la conduire à son Fils et chanter avec elle : « Mon âme exalte le Seigneur. »

Dans cette rencontre, ce qui était ténèbres devient lumière ; ce qui était tristesse devient joie ; ce qui était peine devient allégresse.
Nous venons d’entendre saint Jean et saint Paul nous le redire : cette rencontre est transformation, illumination :
« Nous lui serons semblables car nous le verrons tel qu’il est », et « nous ne perdons pas courage même si en nous l’homme extérieur va vers sa ruine, car notre détresse du moment présent est légère par rapport au poids vraiment incomparable de la gloire éternelle qu’elle produit en nous. »

C’est dans ce passage, cette pâque, que le croyant est totalement configuré à son Seigneur ; que ce qui est corruptible devient incorruptible. Il peut enfin revêtir le vêtement blanc des invités à la noce du Royaume.
Dans ce passage, cette pâque, ce qui en maman était limité et abimé atteint maintenant la perfection en Dieu.
Même si elle ne savait plus l’exprimer et le dire avec nos mots, elle est toujours restée une maman et une croyante.
Elle le disait en se réjouissant des visites reçues lorsque je voyais son visage s’illuminer à presque chacune de nos rencontres ; en se réjouissant de la beauté des arbres et du ciel, en riant à la vue des animaux, et même peut-être en insultant copieusement les soignants de l’UHR, car il ne convient pas ici d’oublier ce caractère si particulier qui était le sien !
En commentant le livre de Job, saint Grégoire le Grand écrit : « Chez le saint homme Job, le vase d’argile a éprouvé à l’extérieur les déchirures de ses ulcères, mais le trésor intérieur est demeuré intact .Au dehors, il a craqué par ses blessures, mais intérieurement le trésor indéfiniment renaissant de la sagesse a jailli en des paroles de sainte reconnaissance. »
C’est peut-être ce que maman faisait lorsque recevant l’onction du malade elle ne cessait de dire « c’est très bien, c’est très bien. »

Ces paroles de sainte reconnaissance, saint Augustin les exprime aujourd’hui pour maman :
« Je te connaîtrai, ô toi qui me connais, je te connaîtrai comme je suis connu de toi. Tu es la vie de mon âme, pénètre donc en elle, modèle-là à ton image, qu’elle soit sans tâche ni ride pour que tu la possèdes entièrement. Telle est mon espérance… Lorsque je te serai uni par tout moi-même, il n’y aura plus pour moi de douleur ni de fatigue. Ma vie, toute pleine de toi, sera vivante….
Qui me donnera de me reposer en toi ? Qui me donnera que tu viennes dans mon cœur pour l’enivrer, afin que j’oublie mes maux et que je puisse étreindre mon unique bien, qui est toi ? » (Les Confessions)

C’est dans cette montée vers Dieu que maman trouve la paix, portée par la foi de tout le peuple des croyants.
Oui, « quelle joie » disais-je au début .et je n’oublie pas que c’est le commencement du psaume 121 : « Quelle joie quand on m’a dit : nous irons à la Montagne du Seigneur ! Maintenant notre marche prend fin devant tes portes, Jérusalem ! »

Maman, ta marche en ce monde prend fin et tu arrives devant la cité sainte de Dieu.
Quand maman était enceinte de moi, elle fit un rêve ; qu’elle qualifiait de merveilleux : un petit garçon qui s’appelait Bruno la tenait par la main et la conduisait vers un jardin magnifique, paradisiaque. Et, au seuil de ce jardin, lui lâchant la main il lui dit : « ce jardin est pour toi, maman, tu peux y aller. »

Le moment est enfin venu pour toi, maman, d’entrer dans ce jardin. Tu es toute belle, parée comme une fiancée pour la rencontre du visage du Bien-Aimé. VA.

Le moment est venu pour nous, pour moi, de te lâcher la main et de te laisser aller jusqu’au moment où nous reverrons ton visage bien-aimé dans la pleine lumière de Dieu. VA

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